beaucoup de gens handicapés ont peur du regard des autres, parce qu'ils ont l'impression qu'on les regarde bizarrement où de travers, alors que ce n'est ps forcément le cas. Tout le monde ne connait pas le handicap et parfois c'est vrai que les gens nous regardent, mais ils ne font ps ç forcément méchamment. Souvent les jeunes de mon âges qui sont handicapés me demandent comment je fais pour aller vers les personnes valides. Je leur répond que je ne fais rien de particulier il suffit d'être naturel et souriant. Forcément si on se ballade en ville en regardant par terre ou en faisant la gueule les gens n'ont ps envie de venir nous parler, alors que si au contraire on es souriant et que l'on regarde en face, les gens vont nous sourire et au bout d'un moment vont venir vers nous pour discuter. Mais là aussi il ne faut pas avoir peur des questions qu'on peut nous poser, même s'il y en a qui effectivement peuvent gêner. A ce moment là, on peut très bien répondre qu'on a pas envie d'en parler, et les gens en général comprennent que ça puisse être douloureux pour la personne handicapé.
Toutes les personnes handicapées ne vivent pas leurs handicaps de la même façon, ce qui est normal pour plusieurs raisons. En effet, nous n'avons pas tous le même entourage familiale. Pour moi, je pense que le comportement de la famille est très important. Seulement c'est tellement dur pour des parents d'apprendre à la naissance de leur enfant qu'il est handicapé, qu'ils peuvent répercuter leur douleur sur leurs enfants. Seulement l'enfant handicapé peut se dire que ses parents ne l'aiment pas et il finit par ne pas s'aimer, voire se détester.
Le problème quand on ne s'aime pas, c'est que parfois les gens valides s'en aperçoivent et ils n'ont pas envie de venir parler a quelqu'un comme ça. Et puis ça ne sert à rien de s'apitoyer sur son sort, parce que ça ne changera rien. On est comme on est, c'est tout. C'est tellement agréable d'avoir quelqu'un de souriant qui rit et qui s'amuse.
Je sais que plusieurs personnes vont se demander pourquoi j'ai voulu faire cet article où on l'impression que je raconte ma vie. Eh bien c'est tout simplement parce que je voudrais faire comprendre aux jeunes qu'on es pas des gens à part. Contrairement à ce que je peux montrer maintenant, moi aussi j'ai souffert du regard des autres. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans une structure adapté. Tout simplement parce qu'étant petit je n'avais pas de fauteuil roulant, j'étais en poussette et je voyais les autres courir, s'amuser, faire du foot. Et j'étais triste de les voir comme ça, alors que moi je ne pouvait pas. Pourtant j'avais tout le temps quelqu'un pour me pousser, mais ça n'as pas suffit à ce que je me sente bien et aimé. Alors, mes parents se sont renseigner pour un centre spécialisé et il y en avait un à une heure et demie de chez moi. Nous sommes allés le visiter pour voir si ça me plaisait et lorsque j'ai vu tous les enfants qui étaient comme moi je me suis dit que c'était qu'il fallait aller. Les problèmes dans certaines institutions c'est qu'on est entre nous, et que personne ne nous emmène voir ce qui se passe ailleurs. Ce qui fait, que l'orsqu'on veut aller à « l'exterieur » on prend peur parce que tout d'un coup on est entouré de gen,s qu'on ne connait pas et qui nous observent. Alors au début on se demande ce qui se passe, parfois on devient agressif en pensant que c'est une bonne solution d'envoyer bouler les gens. Mais non, justement parce que dans la tête des gens si une personne « l'envoie bouler » elle va se dire « eh ben, qu'est ce qu'ils sont cons les handicapés ». par exemple, vous ne pouvez pas rentrez dans un magasin parce qu'il y a une marche et une personne vient vous demander si vous avez besoin d'aide. Ne lui dites pas « Non casse toi, je peux me débrouiller tout seul » . parce que la personne qui vous a proposé de l'aide, la prochaine fois qu'elle va croiser une personne handicapée en difficulté elle va se dire « il a cas se démerder tout seul ». Par contre, si vous lui dite gentiment « oui je veux bien merci ou non merci ça va aller » il va vous aider ou pas.
Il ne fauut pas hésiter à sortir où on veut et surtout là ou on peut aller. Si on a envie d'aller en ville on va en ville, si on veut aller en boite on va en boite. Quand les gens en auront marre de nous regarder et bien ils arrêteront!
J'ai souvent entendu des gens valides dire que c'était à eux de faire en sorte qu'on se sente intégrer à la société. Mais je ne suis pas d'accord parce que nous aussi il faut qu'on du notre. C'est bien beau de que la société ne nous intègre pas mais est ce qu'on fait quelque chose pour être intégrer ? Ok, c'est vrai que par exemple, le monde du travail ne nous veut pas parce que nous n'avons pas « soi-disant » le même rendement qu'un valide. C'est vrai, aussi que dans certaines villes, l'accessibilité n'est pas terrible, mais il ya quand même des efforts de fait dans l'ensemble. J'ai souvent entendu aussi qu'on ne nous informait pas assez sur tout ce que l'on pouvait faire que ce soit au niveau professionnel ou au niveau loisirs. Mais là c'est pareil: est ce que l'on se donne les moyen de s'informer ? Pour moi non, on se laisse aller, en attendant que tout nous tombe du ciel. Alors bien sûr, vous allez dire « mais pour qui il se prend ». Mais je dis ça pour ceux qui ont la possibilité de bouger et non ps de ceux qui ne peuvent pas .
Mais pour ceux qui peuvent se bouger il faut aller se renseigner lorsqu'on a envie de faire une activité. Voir si elle est accessible si on est en fauteuil roulant, le prix que ça va coûter etc... Par exemple, moi il ya quelques années nous avions reçu des scouts au C.A.T ( Centre d'Aide par le Travail ) où j'étais a l'époque. Et à force de parler avec eux cela m'as donné envie de faire du scoutisme. Mais plein de gens me disaient que ce n'était pas adapté pour moi, car lorsqu'ils partiraient en camp, ce serait en pleine fôret... Mais moi j'avais vraiment envie de le faire, parce que je voulais apporter un petit plus aux enfants qui étaient venu nous voir. Alors je l'ai fait je me suis inscrit comme chef louveteaux. Ce qui m'a poussé à avoir une autre expérience avec les personnes valides puisqu'il à fallu que je passe mon BAFA. Je ne dis pas que je n'avais pas la trouille d'y aller. Mais j'y suis quand même allé et ça c'est très bien passé; la seule chose c'est qu'il ya beaucoup de questions sur mon handicap ou sur le handicap tout cour. Et ça, il fauut pouvoir surmonter la peur d'en parler. Et quelques fois d'en parler avec des valides peut nous permettre d'avoir moins d'appréhension au regard des autres.
Ayant eu mon BAFA, il a fallu que j'ai ma première expérience d'animateur. Alors là c'est pareil, j'avais peur de la réaction de mes collègues qui seraient valides. Et en fait cela a été une vrai partie de plaisir et de rire. Et tout c'est bien passé, d'ailleurs il y avait même des animateurs et des animatrices qui avaient de drôle de phrases comme « lève-toi si t'es homme » ou bien « cours charlou on es en retard » C'est des phrases comme ça qui vous font voir qu'on vous prend comme vous êtes et cela prouve aussi qu'on ne voit pas forcément votre handicap. Et pour vous prouver que les gens peuvent nous prendre comme on est. Voici le témoignage d'une animatrice qui a travaillé avec moi à la première colonie que j'ai fait et qui est l'auteur de pas mal de phrases que j'ai citées tout à l'heure.
« La première fois que j'ai vu charles, j'ai eu peur. Mais pourquoi? Je ne sais pas. Je ne savais pas qu'une personne handicapée pouvait s'occuper d'enfants dans le même cas. De plus je me suis sentie gênée par rapport à lui, parce que je ne savais pas comment l'aborder. C'était comme lorsqu'on rencontre quelqu'un qu'on ne connait pas. Mais heureusement, il est venu me parler et cela m'as mise à l'aise avec lui. Je l'ai beaucoup observé lorsqu'il me parlait, et dans ce qu'il disait. Et je me suis rendue compte qu'il était comme moi. Qu'il avait un coeur et une gentillesse énorme. Je pense qu'au fur et à mesure de la colo, j'ai oublié son handicap. Ça faisait toujours peur de rencontrer quelqu'un comme Charles, car on ne sait pas comment ils vont réagir sur des sujets communs. Lui, il était sensible à tout ce qu'on pouvait dire. Il ne s'énervait jamais quand on sortait des phrases comme: « Bon Charlou bouge tes fesses ». Il le prenait à la rigolade, ça ne le vexait pas. J'avoue qu'au départ quand je disait des phrases comme ça, j'étais gênée. Mais il a su me mettre en confiance par rapport à lui.
Je pense que chaque individu voit les personnes handicapées différemment. Et que ces personne réagissent aussi différemment, selon l'éducation qu'ils ont eue, et la façon de s'intégrer dans la société.
J'ai remarqué au début de la colo, que quelques personnes l'ignoraient, ne savaient pas comment l'aborder, mais je ne sais pas pourquoi. En tout cas moi, j'aurai regretté de ne pas lui parler. C'est un garçon merveilleux, qui a du coeur et qui sait donner de l'affection, et de l'écoute. Franchement, heureusement qu'il était là pourm'écouter et me soutenir moralement dans les coups durs.
Ce que j'ai apprécié, c'est lorsqu'il nous parlait de son handicap, de sa vie vécue. Ça m'a mise plus à l'aise et puis ça m'as fait comprendre que dans la vie, il faut regarder plus loin que son nombril. Et que mes petits malheurs, n'était pas comparable à ceux des gens comme lui. Il a dû s'intégrer dans une société pas toujours facile. Il ya toujours des réflexions, des regards déplacés qui peuvent détruire une personne.
J'ai appris des choses essentielles avec Charles, il faut arrêter de se plaindre et de s'accepter tel qu'on est. Chaque personne à sa place sur terre quelque soit le physique. La terre est assez grande pour que tout le monde puisse vivre en paix, sans être jugé. De toute façon, il y aura toujours des gens pour critiquer, pour vous mettre mal à l'aise; Mais il ne faut pas les écouter.